Comment faire la différence entre votre cousin et un morceau de parmesan ?
Une chronique pour des relations familiales apaisées.
Dans une de mes précédentes chroniques, je proposais une petite astuce pour faire la différence entre votre cousin et un morceau de parmesan. « C’est facile, le premier est en général plus mou » que j’écrivais avec cet art de la virgule bien placée qui me caractérise1.
Quelques jours plus tard, invité à donner une conférence à l’étranger sur le sujet, j’étais applaudi à tout rompre par les membres de la CAPPW — la célèbre Confrérie des amateurs du parmesan en pays wallon. De nombreux autres témoignages enthousiastes vinrent également confirmer l’efficacité de ma technique d’observation dans la quasi-totalité des cas.
Mais différentes situations particulières portées à ma connaissance m’obligent à prendre aujourd’hui la plume pour affiner cette approche. Examinons-les ensemble :
NICOLAS, DE PARIS :
« Mon cousin sent des pieds, et mon parmesan également. Comment savoir qui est qui ? »
Vous parlez de quels pieds, Nicolas ? Des pieds du parmesan ? Cela n’a aucun sens.
ANNE, DE CAEN :
« Mon cousin est mort depuis trois semaines, il est tout dur. »
Méfiez-vous, Anne ! Votre cousin jouait-il aux jeux ? Vous devait-il de l’argent ? Il n’est pas rare que les gens imitent un morceau de parmesan pour effacer leur dette. Un conseil : attendez encore quelques semaines. S’il sent le parmesan, c’est qu’il était bel et bien mort.
JÉRÔME, DE SEDAN :
« Puis-je râper ma cousine ? »
Oui Jérôme, mais en commençant par la corne des pieds. Cela lui fera moins mal et surtout, ça a meilleur goût.
GUILLAUME, DE LILLE :
« Des tâches vertes et des grosses cloques sont apparues à sa surface. Que faire ? »
Malheureusement cher Guillaume, le diagnostic est ici sans appel. Votre cousin a largement dépassé la date limite de consommation, il est donc temps de le jeter à la poubelle et d’en réclamer un autre auprès des personnes compétentes4.
BABETTE, COUSINE DE JÉRÔME :
« Mon cousin a essayé de me râper. Pourquoi ? »
Très chère Babette, sachez tout d’abord que je n’ai rien à voir avec cette sordide histoire. Mais vous, êtes-vous sûre de n’avoir rien à vous reprocher ? Surtout, n’oubliez pas que votre cousin habite Sedan. Ceci explique sans doute cela.
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C’était en note de bas de page. Vous ne lisez pas les notes de bas de page ?
Etrangement, personne ne s'est jamais posé cette question avec un brie de Meaux. J'ai pourtant connu un cousin qui avait la patte molle.